Repreneur
Procédez à un bilan personnel

- quel type d’entreprise vous pouvez reprendre (activité, taille, localisation, prix)
- votre stratégie (association avec un autre repreneur, période de salariat avant la reprise effective, suivi d’une formation préalable)
Ainsi il faudra se poser un certain nombre de questions :
Recruter un comptable, augmenter un prix, changer de fournisseur...Quels que soient les avis que vous recueillez, c’est toujours à vous que reviendra la décision finale, dont vous assumerez seul la responsabilité...et toutes les conséquences.
Vous aurez en main tous les leviers. Corollaire : tous les problèmes de votre entreprise seront les vôtres. Vous serez concerné par l’ensemble de ses processus et en cas de défaillance, vous pourrez avoir à compenser personnellement celle-ci. Votre implication devra être totale.
Surtout au début de votre activité, vous devrez peut-être assurer plusieurs fonctions : commerciale, production, gestion... Êtes-vous capable d'être le premier commercial de votre entreprise ? Saurez-vous vous entourer de collaborateurs plus experts que vous dans leur domaine tout en continuant à les encadrer en fonction d’objectifs précis ?
Disposez-vous d’un capital personnel ? Vous allez devoir investir dans des outils, de l’équipement mais également disposer d’un fonds de roulement. Investir c’est aussi accepter les premiers temps de se rémunérer en deçà du salaire précédent.
Une étude approfondie de votre projet sera nécessaire avant la création de votre entreprise. Elle peut prendre plusieurs mois et vous devrez lui consacrer de nombreuses heures.
Avec une charge de travail accrue et des responsabilités absorbantes, vous serez moins disponible pour votre famille. Êtes-vous certain(e) d'obtenir l'adhésion et la solidarité de vos proches ? Saurez-vous les ménager en ne projetant pas des inquiétudes qui ne feraient que déstabiliser l’ensemble du foyer ?
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Élaborez votre business plan

Il détaille notamment les différents scénarios d’actions possibles pour atteindre vos objectifs marketing et commerciaux et met en évidence les dépenses et les recettes prévisionnelles associées à ces actions. Ces données financières sont les véritables marqueurs de la réussite ou de l’échec de votre business plan. Les contrôler régulièrement vous permettra de réagir à bon escient et selon un planning clairement défini.
Sa réalisation comporte cinq étapes :
- Définition des objectifs : en termes de volumes de vente et de CA
- Liste des actions envisagées pour atteindre chaque objectif : recruter un salarié, lancer une action de prospection : phoning, mailing…
- Mise en place d’un calendrier pour ces actions
- Évaluation du budget de chaque action en termes de dépenses et de retour sur investissement
- Mise en en place d’outils de contrôle pour : détecter les retards éventuels en termes de mise en œuvre des moyens et de réalisation des actions prévues, mais aussi les dépassements de coûts, les résultats de ventes inférieurs aux prévisions, et de constater l’état des financements et de la trésorerie.
Établissez un plan de financement

Il comporte :
- vos frais d’installation (immatriculation de votre entreprise),
- le loyer du local nécessaire à votre activité,
- l’achat ou la location d’équipements et de moyens de transport,
- l’acquisition d’un fonds de commerce,
- votre besoin en fonds de roulement (BFR).
- votre apport personnel,
- un prêt d’honneur,
- des emprunts bancaires, contrats de crédit-bail, de location avec option d’achat ou de location longue durée,
- des primes et subventions : prêt à la création d’entreprise, prime d’aménagement du territoire, aides à l’innovation, aides des collectivités locales…
- il peut également être prévu un crédit vendeur : le cédant échelonne le paiement d’une partie du prix de l’affaire.
Votre compte de résultat prévisionnel se présente sous forme d’un tableau en deux colonnes. Vous devez en établir un pour chacune de vos trois premières années d’exercice au minimum.
- d’un côté, les produits ou recettes : chiffre d'affaires, subventions...
- de l’autre, les charges ou dépenses : achats, charges de personnel, charges externes, comme les loyers de crédit bail, LOA, LLD, impôts et taxes, charges financières tels les intérêts d'emprunt, agios..., amortissements et provisions.
- les recettes encaissées : chiffre d'affaires, capital, apports en comptes courants d'associés, subventions, décaissement de prêt
- les dépenses effectuées : matériel, travaux, frais d'installation, achats, salaires, charges salariales, charges externes, impôts et taxes, distribution de dividendes, remboursement d'emprunt…
Focus sur l’étude de marché

A quoi sert une étude de marché ?
Une étude de marché bien menée est essentielle pour préciser votre projet et éventuellement l’infléchir, l’optimiser pour convaincre vos partenaires, notamment financiers.
- identifier les grandes tendances et les acteurs (notamment vos clients et vos concurrents) de votre marché,
- vérifier que votre offre correspond à un réel besoin,
- fixer des hypothèses de chiffre d’affaires,
- définir une stratégie commerciale pour atteindre vos objectifs, c’est-à-dire votre ligne de conduite en matière de produit, prix, distribution, communication,
- élaborer votre budget prévisionnel.
Les données de base de votre marché
La clientèle
La concurrence
Les contraintes
Les perspectives d’évolution
- une recherche documentaire approfondie sur votre secteur d’activité
- une étude terrain, sous forme de questionnaires et d’entretiens individuels, auprès de vos clients potentiels
Négociez avec le vendeur

Sources de financement

C’est le moment de trouver les moyens de financer votre projet.
Pour financer toutes ces dépenses, il vous faudra des ressources financières durables, constituées de fonds propres (apport personnel, prêts d’honneur, investissements en capital), d’aides financières diverses (subventions, concours) et d’emprunts bancaires.
Ils vous permettront de financer certaines dépenses qui ne peuvent faire l’objet d’un prêt : frais d’établissement, investissements immatériels (frais de recherche et développement, de formation, de publicité, d’achats de logiciels et de brevets…), besoin en fonds de roulement…
Dans le cas d’un investissement matériel, l’obtention de votre emprunt est conditionnée à votre propre concours en fond personnel. Le ratio est généralement de 30% du montant total de l’emprunt.
Vos fonds propres proviennent de votre épargne personnelle constituée au fil du temps. Peut aussi y entrer le produit de la vente d’un bien… En cas de licenciement, votre prime peut servir de mise de fond pour entreprendre, de même que vos allocations chômages, lesquelles peuvent être libérées en capital si vous choisissez par exemple de devenir auto-entrepreneur. Les donations familiales peuvent également intervenir.
Vous détenez un plan d’épargne-logement ? Sachez que vous pouvez l’utiliser pour financer votre local professionnel, à condition toutefois que celui-ci soit rattaché à votre habitation principale. Dans le cas contraire, vous pouvez toutefois le débloquer pour vous constituer un complément d’apport de démarrage ou encore pour financer vos besoins incorporels.
Préparez votre entretien avec votre banquier
Voici quelques points essentiels à suivre, avant et pendant votre entretien.
- votre business plan,
- votre dossier financier,
- les garanties que vous proposez à l’appui de votre demande de prêt,
- toute information étayant les perspectives de votre marché (articles de presse par exemple),
- les devis établis pour vos premiers clients,
- les justificatifs de votre situation personnelle (mariage, titre de propriété…),
- les éléments prouvant vos capacités (curriculum vitae, attestation de formation, diplôme…) et celle de vos associés éventuels,
- et, le cas échéant, tous les documents de la liste qui vous aura été remise avant le rendez-vous.
- vous mettre en confiance,
- bien planter le décor et retenir l’attention
Quelques conseils pour obtenir un financement bancaire
Selon l'APCE, seulement 25 % des projets démarrent avec un financement bancaire. Pourtant, cette même enquête montre que les entreprises qui ont obtenu un financement bancaire ont un taux de pérennité de 30 % supérieur à celui des autres entreprises.
Dès lors, il convient de rechercher le financement qui permettra à votre entreprise de connaître un bon démarrage et un développement satisfaisant. Pour cela, 5 grands principes sont à retenir.
Par ailleurs, votre franchiseur vous aura certainement apporté une aide technique et commerciale lors du montage du projet d’installation.
- QUI ? > Présentation du créateur (CV), forme juridique de l'entreprise.
- QUOI ? > Présentation du produit, du service, du concept, de la présentation du concept de l'entreprise et de ses caractéristiques ...
- POURQUOI ? > Adéquation homme/produit (motivations).
- COMMENT ? > Fabrication, commercialisation.
- POUR QUI ? > Etude de marché (concurrence, clientèle).
- OU ? > Périmètre d'influence.
- AVEC QUI ? > Associés, conjoint, collaborateurs, fournisseurs...
- AVEC QUOI ? > Moyens financiers (fonds propres mais aussi capitaux extérieurs provenant de la banque). Ce dernier point nécessitera la remise d'un plan de financement et d'un compte de résultats prévisionnel sur 3 ans.
Aussi demande-t-elle souvent environ 30 % de fonds propres par rapport au total des besoins (y compris le Besoin en Fonds de Roulement). Mais cette quotité dépend essentiellement de la rentabilité escomptée de l'affaire.
Et si vous manquez de fonds propres, tout n'est pas forcément perdu : rapprochez-vous d'un réseau d'accompagnement qui aura peut être la solution : prêt d'honneur, prêt à taux zéro NACRE.
La prise en main
Il est parfois utile que le vendeur soit présent quelques temps à vos côtés pour vous aider dans le démarrage. Néanmoins cet accompagnement doit être encadré par un contrat de travail avec des horaires, une durée, un montant de rémunération et le nouveau patron, c’est bien vous.
Rencontrer l’ensemble des salariés de manière collective vous permettra de vous présenter et de présenter votre projet d’entreprise puis les rencontrer de manière individuelle vous aidera à mieux les connaitre, et repérer les éléments clés et fédérateurs.
Que le cédant soit encore présent ou non, rencontrez les principaux clients et fournisseurs afin de vous présenter et de connaitre leurs motivations quant au fait de travailler avec votre entreprise.
Le banquier vous a marqué sa confiance en vous accompagnant dans l’achat de l’entreprise, continuez à le rencontrer régulièrement pour lui faire part du bon développement de votre projet, ou au contraire avertissez-le s’il y a des décalages entre vos prévisions budgétaires et la réalité pour trouver ensemble des solutions.
Optimiser sa trésorerie
Vos premiers mois d’activité sont prometteurs : le chiffre d’affaires décolle et se situe même au-delà de vos espérances. Mais cela ne se fait pas sans effort et vous devez passer de très longues journées en dehors de votre entreprise.
C’est à la réception de votre relevé de compte ou par un appel de votre banquier que vous réalisez brusquement une baisse sensible de vos avoirs. Vous vous rassurez en pensant que vous avez de "l’argent dehors" mais vous devez rapidement mettre les mains dans la "paperasse" et trouver les bons moyens de corriger cette dérive.
Dès que vos livraisons sont effectuées, établissez sans tarder la facturation. Au besoin consacrez quelques minutes en fin de journée à cette tâche ou faites-vous aider.
Aussi, le droit français permet d’incorporer la créance dans un effet de commerce (encore appelé « traite » ou « Lettre de Change-Relevé » LCR) en lui donnant une date de paiement certaine : l’échéance. Dans la pratique, des logiciels permettent d’établir une facture et une traite sur le même document (2/3 de page pour la facture, 1/3 pour la LCR).
Le découvert n’a pas pour fonction d’anticiper vos encaissements.. Par contre, l’escompte de LCR est une solution satisfaisante, de coût limité, et vous évite de suivre l’encaissement de vos factures. Il existe également la formule de l'affacturage qui vous permet d’externaliser la gestion de votre poste clients, vous dégageant ainsi de tout souci : renseignements actualisés sur la solvabilité de la clientèle, encaissement des créances, garantie de paiement, financement et coût sont à définir en fonction de vos besoins.
Établissez un plan de trésorerie recensant les dépenses et les recettes mensuelles. Cela vous permettra de détecter éventuellement un important et ponctuel besoin de trésorerie, et d'évaluer précisément l'aide nécessaire de la banque en montant et en durée. L'avance maximale de trésorerie nécessaire pourra alors être contractualisée sous forme d'une « Convention de trésorerie courante ».