Franchisé
Optimiser son démarrage
En tant que franchisé, vous pouvez bénéficier d’un appui technique et commercial de la part du franchiseur tout au long de la vie du contrat. Il saura vous conseiller pour bien prendre en main votre activité.
Votre banquier sera lui aussi un partenaire un partenaire avec lequel il est utile d’échanger régulièrement.
Dès que vos livraisons sont effectuées, établissez sans tarder la facturation. Au besoin consacrez quelques minutes en fin de journée à cette tâche ou faites-vous aider.
Aussi, le droit français permet d’incorporer la créance dans un effet de commerce (encore appelé « traite » ou « Lettre de Change-Relevé » LCR) en lui donnant une date de paiement certaine : l’échéance. Dans la pratique, des logiciels permettent d’établir une facture et une traite sur le même document (2/3 de page pour la facture, 1/3 pour la LCR).
Le découvert n’a pas pour fonction d’anticiper vos encaissements.. Par contre, l’escompte de LCR est une solution satisfaisante, de coût limité, et vous évite de suivre l’encaissement de vos factures. Il existe également la formule de l'affacturage qui vous permet d’externaliser la gestion de votre poste clients, vous dégageant ainsi de tout souci : renseignements actualisés sur la solvabilité de la clientèle, encaissement des créances, garantie de paiement, financement et coût sont à définir en fonction de vos besoins.
La franchise, de quoi s’agit-il ?
La franchise est un accord commercial et juridique par lequel une entreprise appelée le franchiseur s'engage à fournir à une seconde entreprise, dite franchisée, un savoir-faire ainsi que divers droits en contrepartie d’une rémunération (droits d’entrée, redevances périodiques, ….), afin d’exploiter un concept, testé préalablement par le franchiseur.
Le « franchiseur » propriétaire de sa marque et le « franchisé » qui crée son activité en exploitant cette marque se lient par un contrat de franchise qui précise pour une durée déterminée les droits et devoirs de chacun.
- Les signes de ralliement de la clientèle comme la marque, le système d’identité visuelle et l’enseigne.
- Le savoir-faire qui correspond à l’ensemble des méthodes commerciales, techniques, informatiques, de gestion permettant d’entretenir et de développer le concept.
- L’assistance technique et commerciale lors du montage du projet d’installation du franchisé, de l’ouverture du point de vente et pendant toute la durée du contrat de franchise.
Cependant, il existe des réseaux de franchise de toutes tailles, dans de très nombreux domaines d’activité : santé-beauté, dépôts-ventes en cash, alimentation, fleurs, services aux entreprises ou à la personne, hôtels, restaurants, fournitures de bureau, décoration intérieure, services immobiliers, informatiques, prêt-à-porter...
Vous pouvez démarrer une activité qui vous séduit, même si vous n’avez pas encore d’expérience avérée dans le secteur en question.
Vous ne partez pas à l’aventure puisque vous allez exploiter un concept qui a déjà fait ses preuves, puisqu’il a été testé par le franchiseur au sein d’un (ou de) site(s) pilote(s), démontrant ainsi la viabilité de la formule et sa pérennité.
Vous exploitez une marque connue, laquelle en mutualisant les investissements de ses différents membres, peut consacrer d’importants budgets en communication nationale et locale pour servir votre notoriété et votre réputation.
En effet, le franchiseur doit respecter l’article L 330-3 du Code de commerce (loi Doubin).
Cette loi exige que soit divulgué au candidat franchisé, vingt jours avant la signature du contrat ou avant le versement de toute somme d’argent, le DIP. Il contient des informations confidentielles (fixées par décret) sans dévoiler le savoir-faire du franchiseur qui permettent au futur franchisé de décider d’entreprendre ou non dans l’enseigne choisie.
Une étude de marché pour votre projet
Une étude de marché bien menée est essentielle pour préciser votre projet et éventuellement l’infléchir, l’optimiser pour convaincre vos partenaires, notamment financiers.
- identifier les grandes tendances et les acteurs (notamment vos clients et vos concurrents) de votre marché,
- vérifier que votre offre correspond à un réel besoin,
- fixer des hypothèses de chiffre d’affaires,
- définir une stratégie commerciale pour atteindre vos objectifs, c’est-à-dire votre ligne de conduite en matière de produit, prix, distribution, communication,
- élaborer votre budget prévisionnel.
Les données de base de votre marché
La clientèle
La concurrence
Les contraintes
Les perspectives d’évolution
- une recherche documentaire approfondie sur votre secteur d’activité
- une étude terrain, sous forme de questionnaires et d’entretiens individuels, auprès de vos clients potentiels
Cette démarche requiert du temps et certaines compétences pour être menée à bien. Vous pouvez cependant l’accomplir par vous-même, en utilisant le guide très élaboré que l’APCE met à votre disposition.
Établir un plan de financement
1- Votre plan de financement initial
2- Un compte de résultats comptables pour chaque année
3- Le plan de trésorerie de votre première année d’activité
- vos frais d’installation (immatriculation de votre entreprise),
- le loyer du local nécessaire à votre activité,
- l’achat ou la location d’équipements et de moyens de transport,
- l’acquisition d’un fonds de commerce,
- votre besoin en fonds de roulement (BFR),
- les droits d’entrée le cas échéant.
- votre apport personnel,
- les participations en capital de vos actionnaires,
- un prêt d’honneur,
- des emprunts bancaires, contrats de crédit-bail, de location avec option d’achat ou de location longue durée,
- des primes et subventions : prime d’aménagement du territoire, aides à l’innovation, aides des collectivités locales.
Il recense :
- d’un côté, les produits ou recettes : chiffre d'affaires, subventions...
- de l’autre, les charges ou dépenses : redevances périodiques liées au contrat de franchise, achats, charges de personnel, charges externes, comme les loyers de crédit-bail, LOA, LLD, impôts et taxes, charges financières tels les intérêts d'emprunt, agios..., amortissements et provisions.
- les recettes encaissées : chiffre d'affaires, capital, apports en comptes courants d'associés, subventions, décaissement de prêt
- les dépenses effectuées : droits d’entrée versés lors de la conclusion du contrat de franchise, matériel, travaux, frais d'installation, achats, salaires, charges salariales, charges externes, impôts et taxes distribution de dividendes, remboursement d'emprunt…
Les questions à se poser et à poser au franchiseur
Renseignez-vous sur les plans média de l’enseigne et les enquêtes de notoriété : présence à l’esprit des clients. Passez en revue avec le franchisseur tous les éléments du mix marketing : le produit, le prix, la distribution, la promotion en détectant clairement sa valeur ajoutée.
On considère qu’il faut en moyenne 10 ans d’expérience pour être un franchiseur fiable. La limitation des risques passe par un savoir-faire éprouvé, démontré par le franchiseur et/ou la qualité de son réseau de franchisés. Renseignez-vous sur les profils personnels et patrimoniaux des autres franchisés.
Faites attention à ce que le franchiseur ne se réserve pas la possibilité de vendre ses produits dans d’autres surfaces multimarques. Quelles sont également les règles sur le commerce en ligne ?
Les relations entre le franchiseur et le franchisé reposent sur une pièce essentielle : le contrat.
Un bon contrat équilibré étant indispensable à la réussite des deux partenaires, il faut en lire attentivement les clauses.
Le contrat de franchise relève du droit commun (droit des contrats, droit commercial, droit de la concurrence, droit des marques...), complété par les règles de la jurisprudence, ainsi que par certains textes de droit européen. Il rentre dans le champ d'application de la loi Doubin sur "l'information précontractuelle du candidat".
Mais sa forme et son contenu sont librement fixés par les deux parties. Comme, en pratique, la rédaction du contrat échappe presque totalement au franchisé, le recours à un professionnel pourra donc s'avérer indispensable afin d'examiner le projet élaboré par le franchiseur.
Recruter un comptable, augmenter un prix, changer de fournisseur… Quels que soient les avis que vous recueillerez, c’est toujours à vous que reviendra la décision finale, dont vous assumerez seul la responsabilité… et toutes les conséquences. Vous aurez en main tous les leviers ? Corollaire : tous les problèmes de votre entreprise seront les vôtres. Vous serez concerné par l’ensemble de ses processus et en cas de défaillance, vous pourrez avoir à compenser personnellement celle-ci. Votre implication devra être totale. Surtout au début de votre activité, vous devrez peut-être assurer plusieurs fonctions : commerciale, production, gestion... Êtes-vous capable d'être le premier commercial de votre entreprise ? Saurez-vous vous entourer de collaborateurs plus experts que vous dans leur domaine tout en continuant à les encadrer en fonction d’objectifs précis ?
Disposez-vous d’un capital personnel ? Vous allez devoir investir dans des outils, de l’équipement mais également disposer d’un fonds de roulement. Investir c’est aussi accepter les premiers temps de se rémunérer en deçà du salaire précédent.
Avec une charge de travail accrue et des responsabilités absorbantes, vous serez moins disponible pour votre famille. Êtes-vous certain(e) d'obtenir l'adhésion et la solidarité de vos proches ? Saurez-vous les ménager en ne projetant pas des inquiétudes qui ne feraient que déstabiliser l’ensemble du foyer ?
Votre projet se démarque-t-il suffisamment de ce qui se fait déjà ? Êtes-vous capable d’apporter des services supplémentaires ? Par exemple, si vous souhaitez créer une entreprise de garde d’animaux, que pourriez-vous proposer comme service supplémentaire ? Les conduire chez le vétérinaire pour leurs vaccins ? Assurer leur toilettage ? Êtes-vous capable de résumer la particularité de votre offre en une phrase pour vous assurer qu'elle est claire et « vendeuse » ?
Si vous n’exerciez pas déjà un métier dans le domaine d’activité où vous projetez de créer une entreprise, avez-vous envisagé de reprendre une société déjà installée ou d’intégrer un réseau de franchise afin de bénéficier d’un accompagnement et d’un transfert de compétence adaptés ?
Sources de financement
C’est le moment de trouver les moyens de financer votre projet.
Pour financer toutes ces dépenses, il vous faudra des ressources financières durables, constituées de fonds propres (apport personnel, prêts d’honneur, investissements en capital), d’aides financières diverses (subventions, concours) et d’emprunts bancaires.
Ils vous permettront de financer certaines dépenses qui ne peuvent faire l’objet d’un prêt : frais d’établissement, investissements immatériels (frais de recherche et développement, de formation, de publicité, d’achats de logiciels et de brevets…), besoin en fonds de roulement…
Dans le cas d’un investissement matériel, l’obtention de votre emprunt est conditionnée à votre propre concours en fond personnel. Le ratio est généralement de 30% du montant total de l’emprunt.
Vos fonds propres proviennent de votre épargne personnelle constituée au fil du temps. Peut aussi y entrer le produit de la vente d’un bien… En cas de licenciement, votre prime peut servir de mise de fond pour entreprendre, de même que vos allocations chômages, lesquelles peuvent être libérées en capital si vous choisissez par exemple de devenir auto-entrepreneur. Les donations familiales peuvent également intervenir.
Vous détenez un plan d’épargne-logement ? Sachez que vous pouvez l’utiliser pour financer votre local professionnel, à condition toutefois que celui-ci soit rattaché à votre habitation principale. Dans le cas contraire, vous pouvez toutefois le débloquer pour vous constituer un complément d’apport de démarrage ou encore pour financer vos besoins incorporels.
- Les Cigales (Clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’économie solidaire) soutiennent les petites entreprises locales porteuses de projets axés sur le respect de l’être humain et de l’environnement.
- De leur côté, les associations Love Money pour l’emploi s’adressent aux PME innovantes (des entreprises qui innovent dans leur domaine d’activité ou dans les technologies et les méthodes qu’elles utilisent) à fort potentiel de développement.
- Les clubs de business angels réunissent des personnes physiques dont l’investissement moyen est de l’ordre de 30 000 à 75 000 EUR par projet.
- Les sociétés de capital risque, qui sont des organismes financiers, ont des prises de participation minimales de 75 000 EUR.
Élaborez votre business plan
Outils : téléchargez les modèles de compte prévisionnels de l’APCE
- Définition des objectifs : en termes de volumes de vente et de CA.
- Liste des actions envisagées pour atteindre chaque objectif : recruter un salarié, lancer une action de prospection : phoning, mailing…
- Mise en place d’un calendrier pour ces actions.
- Évaluation du budget de chaque action en termes de dépenses et de retour sur investissement.
- Mise en en place d’outils de contrôle pour : détecter les retards éventuels en terme de mise en œuvre des moyens et de réalisation des actions prévues, mais aussi les dépassements de coûts, les résultats de ventes inférieurs aux prévisions, et de constater l’état des financements et de la trésorerie..
Établissez un plan de trésorerie recensant les dépenses et les recettes mensuelles. Cela vous permettra de détecter éventuellement un important et ponctuel besoin de trésorerie, et d'évaluer précisément l'aide nécessaire de la banque en montant et en durée. L'avance maximale de trésorerie nécessaire pourra alors être contractualisée sous forme d'une « Convention de trésorerie courante ».