Créateur
Les bonnes questions à se poser

Mais attention, seule une entreprise sur deux passe le cap des cinq ans. Vous voulez que votre projet réussisse ?
Avant de vous lancer, prenez le temps de vous interroger sur votre fibre d’entrepreneur et sur la pertinence de votre idée. Un projet d’entreprise, en effet, ne se résume pas à un choix de biens et de services à produire et à commercialiser. En devenant chef d’entreprise, vous allez adopter un mode de vie particulier, qui devra être en cohérence à la fois avec vos propres capacités et les exigences de votre projet.
Cadre juridique de votre activité

- Le non respect des formalités spécifiques à l'EIRL, peut entrainer la requalification du statut d'EIRL en EI.
- Dépôt obligatoire de certains documents comptables (bilan, patrimoine affecté... ).
- Recours obligatoire à un comptable ou à un notaire pour l'affectation d'un bien dont la valeur dépasse 30 000 EUR ou pour un bien immobilier
- Un risque en cas de difficultés (vous êtes responsable des dettes de votre entreprise sur vos biens personnels).
- Une crédibilité moins forte qu’une société aux yeux d’éventuels investisseurs et partenaires.
- Des formalités de création d’entreprise assez lourdes.
- Une liberté d’action limitée par certaines règles (vous devez par exemple veiller à ne pas utiliser les biens de votre entreprise à des fins personnelles).
Élaborez votre business plan

Une fois votre projet défini et votre stratégie commerciale déterminée, vous aurez à présenter votre business plan ou «plan d’affaires» à différents interlocuteurs : partenaires, banquiers, investisseurs... Ce document, qui est une véritable carte de votre activité, leur permettra de s’assurer de la cohérence et de la crédibilité de votre projet en identifiant rapidement et clairement les risques encourus et la rentabilité escomptée.
Le business plan présente d’une manière claire et précise les objectifs de développement de votre projet à court terme (0 à 6 mois), moyen terme (6 à 24 mois) et long terme (au-delà de 24 mois). C’est un condensé de la stratégie de votre entreprise et un document vivant qui reflète l’évolution de celle-ci.
Il détaille notamment les différents scénarios d’actions possibles pour atteindre vos objectifs marketing et commerciaux et met en évidence les dépenses et les recettes prévisionnelles associées à ces actions. Ces données financières sont les véritables marqueurs de la réussite ou de l’échec de votre business plan. Les contrôler régulièrement vous permettra de réagir à bon escient et selon un planning clairement défini.
Quelle est votre activité ? Quel est votre marché ? Quels sont vos atouts par rapport à la concurrence ? Quels sont vos objectifs en termes de développement ? Votre statut juridique ? Vos partenaires ? Votre équipe ? Les étapes clés de votre stratégie ?
Quels sont vos moyens techniques ? Votre équipement ? Vos ressources humaines ? Vos fournisseurs ? Vos conditions de production ? Vos modalités de fonctionnement (horaires, locaux…) ? Votre étude de marché ?
En quoi consistent-ils ? Quelles sont leurs caractéristiques par rapport à ceux de la concurrence ? Qu’apporterez-vous de plus à votre clientèle ? Disposez-vous de brevets ou d’avantages techniques particuliers ?
Quels sont vos besoins de financement (locaux, équipement, frais divers, fonds de roulement…) ? Quels sont les financements prévus (apport personnel, subventions, prêts…) ?
Sa réalisation comporte cinq étapes
- Définition des objectifs : en termes de volumes de vente et de CA
- Liste des actions envisagées pour atteindre chaque objectif : recruter un salarié, lancer une action de prospection : phoning, mailing…
- Mise en place d’un calendrier pour ces actions
- Évaluation du budget de chaque action en termes de dépenses et de retour sur investissement
- Mise en place d’outils de contrôle pour : détecter les retards éventuels en termes de mise en œuvre des moyens et de réalisation des actions prévues, mais aussi les dépassements de coûts, les résultats de ventes inférieurs aux prévisions, et de constater l’état des financements et de la trésorerie.
Il comporte :
- vos frais d’installation (immatriculation de votre entreprise),
- le loyer du local nécessaire à votre activité,
- l’achat ou la location d’équipements et de moyens de transport,
- l’acquisition d’un fonds de commerce,
- votre besoin en fonds de roulement (BFR).
- votre apport personnel,
- un prêt d’honneur,
- des emprunts bancaires, contrats de crédit-bail, de location avec option d’achat ou de location longue durée,
- des primes et subventions : prêt à la création d’entreprise, prime d’aménagement du territoire, aides à l’innovation, aides des collectivités locales…
- d’un côté, les produits ou recettes : chiffre d'affaires, subventions ...
- de l’autre, les charges ou dépenses : achats, charges de personnel, charges externes, comme les loyers de crédit-bail, LOA, LLD, impôts et taxes, charges financières tels les intérêts d'emprunt, agios..., amortissements et provisions.
- les recettes encaissées : chiffre d'affaires, capital, apports en comptes courants d'associés, subventions, décaissement de prêt
- les dépenses effectuées : matériel, travaux, frais d'installation, achats, salaires, charges salariales, charges externes, impôts et taxes, distribution de dividendes, remboursement d'emprunt…
Une étude de marché pour votre projet

Une étude de marché bien menée est essentielle pour préciser votre projet et éventuellement l’infléchir, l’optimiser pour convaincre vos partenaires, notamment financiers.
- identifier les grandes tendances et les acteurs (notamment vos clients et vos concurrents) de votre marché,
- vérifier que votre offre correspond à un réel besoin,
- fixer des hypothèses de chiffre d’affaires,
- définir une stratégie commerciale pour atteindre vos objectifs, c’est-à-dire votre ligne de conduite en matière de produit, prix, distribution, communication,
- élaborer votre budget prévisionnel
Les données de base de votre marché
La clientèle
La concurrence
Les contraintes
Les perspectives d’évolution
Une étude de marché comporte deux étapes :
- une recherche documentaire approfondie sur votre secteur d’activité
- une étude terrain, sous forme de questionnaires et d’entretiens individuels, auprès de vos clients potentiels
Établir un plan de financement

Il comporte :
- vos frais d’installation (immatriculation de votre entreprise),
- le loyer du local nécessaire à votre activité,
- l’achat ou la location d’équipements et de moyens de transport,
- l’acquisition d’un fonds de commerce,
- votre besoin en fonds de roulement (BFR).
- votre apport personnel,
- un prêt d’honneur,
- des emprunts bancaires, contrats de crédit-bail, de location avec option d’achat ou de location longue durée,
- des primes et subventions : prêt à la création d’entreprise, prime d’aménagement du territoire, aides à l’innovation, aides des collectivités locales…
- d’un côté, les produits ou recettes : chiffre d'affaires, subventions ...
- de l’autre, les charges ou dépenses : achats, charges de personnel, charges externes, comme les loyers de crédit-bail, LOA, LLD, impôts et taxes, charges financières tels les intérêts d'emprunt, agios..., amortissements et provisions.
- les recettes encaissées : chiffre d'affaires, capital, apports en comptes courants d'associés, subventions, décaissement de prêt
- les dépenses effectuées : matériel, travaux, frais d'installation, achats, salaires, charges salariales, charges externes, impôts et taxes, distribution de dividendes, remboursement d'emprunt…
Les formalités

Les sources de financement

Vous avez évalué tout ce qui vous était nécessaire pour bien démarrer ?
C’est le moment de trouver les moyens de financer votre projet.
Pour financer toutes ces dépenses, il vous faudra des ressources financières durables, constituées de fonds propres (apport personnel, prêts d’honneur, investissements en capital), d’aides financières diverses (subventions, concours) et d’emprunts bancaires.
Ils vous permettront de financer certaines dépenses qui ne peuvent faire l’objet d’un prêt : frais d’établissement, investissements immatériels (frais de recherche et développement, de formation, de publicité, d’achats de logiciels et de brevets…), besoin en fonds de roulement…
Dans le cas d’un investissement matériel, l’obtention de votre emprunt est conditionnée à votre propre concours en fond personnel. Le ratio est généralement de 30% du montant total de l’emprunt.
Vos fonds propres proviennent de votre épargne personnelle constituée au fil du temps. Peut aussi y entrer le produit de la vente d’un bien… En cas de licenciement, votre prime peut servir de mise de fond pour entreprendre, de même que vos allocations chômages, lesquelles peuvent être libérées en capital si vous choisissez par exemple de devenir auto-entrepreneur. Les donations familiales peuvent également intervenir.
Vous détenez un plan d’épargne-logement ? Sachez que vous pouvez l’utiliser pour financer votre local professionnel, à condition toutefois que celui-ci soit rattaché à votre habitation principale. Dans le cas contraire, vous pouvez toutefois le débloquer pour vous constituer un complément d’apport de démarrage ou encore pour financer vos besoins incorporels.
- Les Cigales (Clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’économie solidaire) soutiennent les petites entreprises locales porteuses de projets axés sur le respect de l’être humain et de l’environnement.
- De leur côté, les associations Love Money pour l’emploi s’adressent aux PME innovantes (des entreprises qui innovent dans leur domaine d’activité ou dans les technologies et les méthodes qu’elles utilisent) à fort potentiel de développement.
- Les clubs de business angels réunissent des personnes physiques dont l’investissement moyen est de l’ordre de 30 000 à 75 000 EUR par projet.
- Les sociétés de capital risque, qui sont des organismes financiers, ont des prises de participation minimales de 75 000 EUR.
Pour financer vos acquisitions mobilières, vous pouvez compléter vos fonds propres en recourant à un emprunt auprès d’un organisme financier. Sa durée de remboursement dépendra de la durée d’amortissement fiscal du bien financé.
Préparez votre entretien avec votre banquier
Voici quelques points essentiels à suivre, avant et pendant votre entretien.
- votre business plan,
- votre dossier financier,
- les garanties que vous proposez à l’appui de votre demande de prêt,
- toute information étayant les perspectives de votre marché (articles de presse par exemple),
- les devis établis pour vos premiers clients,
- les justificatifs de votre situation personnelle (mariage, titre de propriété…),
- les éléments prouvant vos capacités (curriculum vitae, attestation de formation, diplôme…) et celle de vos associés éventuels,
- et, le cas échéant, tous les documents de la liste qui vous aura été remise avant le rendez-vous.
- vous mettre en confiance,
- bien planter le décor et retenir l’attention
Quelques conseils pour obtenir un financement bancaire
Selon l'APCE, seulement 25 % des projets démarrent avec un financement bancaire. Pourtant, cette même enquête montre que les entreprises qui ont obtenu un financement bancaire ont un taux de pérennité de 30 % supérieur à celui des autres entreprises.
Dès lors, il convient de rechercher le financement qui permettra à votre entreprise de connaître un bon démarrage et un développement satisfaisant. Pour cela, 5 grands principes sont à retenir.
Par ailleurs, votre franchiseur vous aura certainement apporté une aide technique et commerciale lors du montage du projet d’installation.
- QUI ? > Présentation du créateur (CV), forme juridique de l'entreprise.
- QUOI ? > Présentation du produit, du service, du concept, de la présentation du concept de l'entreprise et de ses caractéristiques ...
- POURQUOI ? > Adéquation homme/produit (motivations).
- COMMENT ? > Fabrication, commercialisation.
- POUR QUI ? > Etude de marché (concurrence, clientèle).
- OU ? > Périmètre d'influence.
- AVEC QUI ? > Associés, conjoint, collaborateurs, fournisseurs...
- AVEC QUOI ? > Moyens financiers (fonds propres mais aussi capitaux extérieurs provenant de la banque). Ce dernier point nécessitera la remise d'un plan de financement et d'un compte de résultats prévisionnel sur 3 ans.
Aussi demande-t-elle souvent environ 30 % de fonds propres par rapport au total des besoins (y compris le Besoin en Fonds de Roulement). Mais cette quotité dépend essentiellement de la rentabilité escomptée de l'affaire.
Et si vous manquez de fonds propres, tout n'est pas forcément perdu : rapprochez-vous d'un réseau d'accompagnement qui aura peut être la solution : prêt d'honneur, prêt à taux zéro NACRE.
Optimiser son démarrage

Vos premiers mois d’activité sont prometteurs : le chiffre d’affaires décolle et se situe même au-delà de vos espérances. Mais cela ne se fait pas sans effort et vous devez passer de très longues journées en dehors de votre entreprise.
C'est à la réception de votre relevé de compte ou par un appel de votre banquier que vous réalisez brusquement une baisse sensible de vos avoirs. Vous vous rassurez en pensant que vous avez de "l’argent dehors" mais vous devez rapidement mettre les mains dans la "paperasse" et trouver les bons moyens de corriger cette dérive.
Dès que vos livraisons sont effectuées, établissez sans tarder la facturation. Au besoin consacrez quelques minutes en fin de journée à cette tâche ou faites-vous aider.
Aussi, le droit français permet d’incorporer la créance dans un effet de commerce (encore appelé « traite » ou « Lettre de Change-Relevé » LCR) en lui donnant une date de paiement certaine : l’échéance. Dans la pratique, des logiciels permettent d’établir une facture et une traite sur le même document (2/3 de page pour la facture, 1/3 pour la LCR).
Le découvert n’a pas pour fonction d’anticiper vos encaissements.. Par contre, l’escompte de LCR est une solution satisfaisante, de coût limité, et vous évite de suivre l’encaissement de vos factures. Il existe également la formule de l'affacturage qui vous permet d’externaliser la gestion de votre poste clients, vous dégageant ainsi de tout souci : renseignements actualisés sur la solvabilité de la clientèle, encaissement des créances, garantie de paiement, financement et coût sont à définir en fonction de vos besoins.

Éclairez votre banquier sur vos besoins d'argent
Établissez un plan de trésorerie recensant les dépenses et les recettes mensuelles. Cela vous permettra de détecter éventuellement un important et ponctuel besoin de trésorerie, et d'évaluer précisément l'aide nécessaire de la banque en montant et en durée. L'avance maximale de trésorerie nécessaire pourra alors être contractualisée sous forme d'une « Convention de trésorerie courante ».
Et si les choses ne se passent pas comme prévu ?
Parlez-en sans attendre à votre banquier. Il est normal et courant que le business plan initial ne se déroule pas à la lettre comme prévu. Vous allez devoir, en tant que chef d'entreprise, vous adapter aux aléas et trouver des solutions de gestion qui impliqueront votre banque. Qu'il s'agisse d'un besoin d'investissement non prévu ou d'un événement dans votre activité, ne le cachez pas à votre banquier mais considérez-le comme un partenaire qui peut vous apporter les solutions pour surmonter cette difficulté.
La publication de votre bilan annuel est l'occasion de faire le point sur l'évolution de vos besoins
Pensez à le remettre sans tarder à votre banquier après la clôture de l'exercice. Expliquez-lui les composantes du résultat et annoncez les mesures qui s'imposent, même et surtout si les résultats ne sont pas ceux qui étaient attendus. Souvenez-vous qu'un bilan qui tarde à arriver est souvent considéré par le banquier comme un mauvais bilan et la méfiance peut alors s'installer.
Vous souhaitez avoir une idée précise de votre situation financière en milieu d’exercice. L'idéal est d'établir une situation intermédiaire.
Au cours d'un rendez-vous, vous commenterez à votre conseiller les écarts par rapport à vos prévisions. L'exercice sera bénéfique pour les deux parties. Votre expert comptable est également un partenaire indispensable pour vous aider à suivre ces conseils. Homme de chiffres, il saura vous apporter des conseils comptables, juridiques et fiscaux.